samedi 5 mars 2011

Des fleurs pour Zoë - Antonia Kerr

Au volant de sa cadillac, Richard, soixante ans, se dirige vers la Floride pour s'établir dans une maison de repos de grand luxe. Fini la vie avec son ex-femme qui l'a quitté, son travail harassant et ses séances avec son psy, Richard n'aspire qu'au repos et à la tranquillité. Mais c'était sans compter sur Zoé, qui, telle une tornade, est venu tout bouleverser sur son passage et entraine Richard dans un périple fou à travers les États-Unis.

Des fleurs pour Zoé est le premier roman d'Antonia Kerr, jeune écrivain française adulée par la critique. Une révélation, Des fleurs pour Zoé? Surement pas même si l'histoire s'avère plaisante de par son entrain et son dynamisme. Littéralement emmené par le personnage de Zoé, le récit nous entraine sur les routes américaines et on croise une foule de personnages tous plus farfelus et cocasses les uns que les autres. Le narrateur, en premier lieu, ne peut nous empêcher de nous faire sourire de par ses réflexions douces amères sur sa vie, sa relation avortée avec sa femme et ses nombreuses liaisons adultères. Autant dire que Richard n'attendait plus grand chose de sa vie qui lui apparaissait bien morne au contraire. Il lui suffit alors de croiser le regard de Zoé pour que tout s'emballe et avec lui, tout son être.

Des fleurs pour Zoé est un road-book dans le fait que sur l'immensité des routes américaines, le narrateur se retrouve et avec lui, le lecteur. Je ne saurais dire si l'auteur s'est inspiré de Philip Roth car je n'ai jamais lu ce dernier (je sais, honte à moi!) mais Des fleurs pour Zoé est à coup sur un récit où les enchainements de situation sont légion. Le lecteur croisera ainsi tour à tour la famille de Zoé en Floride, la mère du narrateur avec sa ribambelle de chats sans oublier un castor ou un cerf. Mais ces situations originales, hélas, ne suffisent pas à en faire un roman fini et malgré sa rapidité de lecture (le récit ne fait que cent cinquante pages), on s'ennuie vite car le rythme s'essouffle... Et c'est bien dommage car il y avait de l'idée ainsi qu'un style somme toute intéressant. Tant pis car le début m'avait alléchée!

Ma note : 3/5
(Gallimard, 150 pages)


Sélection du mois d'Avril

1 commentaire:

  1. On avait fait tout un foin sur cette auteure lors de la rentrée littéraire mais j'avais peur que le roman ne soit pas à la hauteur. Tu me le confirmes.

    RépondreSupprimer